Retour sur la 1ère Gay Pride en France
La toute première gay pride a lieu en France le 25 juin 1977 à l’appel du GLH et du MLF (Mouvement de Libération des Femmes), rassemblant environs un millier de personnes. Un premier rassemblement avait eu lieu lors du défilé du 1er mai en 1971 mais n’avait réuni que quelques personnes Lgbt.
C’est en 1971 qu’est né aussi le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) qui a pour but de permettre aux homosexuels de se libérer d’une société patriarcale et oppressante. Par la suite, le FHAR deviendra le GLH (Groupe de Libération Homosexuel).
Mais la première manifestation d’ampleur a lieu le 4 avril 1981 à l’initiative du CUARH (Comité d’Urgence Anti Répression Homosexuelle), juste avant l’élection présidentielle 1981 où François Mitterrand, alors candidat socialiste prend l’engagement d’abroger les lois discriminatoires liées à l’homosexualité en France. Environs 10 000 personnes défilent alors pour réclamer le droit à l’égalité.
Les années 90 marquent un tournant dans l’organisation des gay pride, et de la mobilisation. Les manifestations se nomment désormais les « Lesbian and Gay Pride », et deviennent des rassemblements festifs en plus d’être un défilé militant. C’est en 1995 que la manifestation réussit à mobiliser massivement avec pas moins de 80 000 personnes qui défilent afin de réclamer plus de protection de l’Etat.
La fin des années 90 est marquée par le débat sur le PACS. Aux manifestations homophobes qui résonnent au son de « les pédés sur le bûcher », répondent des rassemblements monstres rassemblant plus de 100 000 personnes à chaque fois.
Chaque année, la gay pride deviendra un évènement de plus en plus populaire et attendu. Le record de mobilisation est atteint en 2009 où près de 700 000 personnes ont défilé afin de réclamer le droit au mariage. On peut regretter en revanche que les gay prides soient moins festives et plus militantes. Les chars d’associations politiques et syndicalistes sont malheureusement plus nombreux aujourd’hui.
« Malheureusement plus nombreux » ? Je trouve cette dernière phrase assez malvenue. La marche des fiertés est un moment à la fois festif et politique, ce que rappelle très bien le début de votre article. Pourquoi faudrait-il, 40 ans après les premières revendications, qu’elle perde cette dimension au profit du seul aspect commercial ? Votre formulation est maladroite.