120 battements par minute en salle
Le film français « 120 battements par minute » de Robin Campillo, fresque sur les années sida à Paris, qui avait reçu le Grand prix du 70e festival de Cannes sort en salle ce mercredi. La Queer Palm 2017, prix indépendant qui récompense un film des sélections cannoises évoquant les questions LGBT, avait été décernée aussi à 120 Battements par minute. La palme d’or avait récompensé le film suédois The Square, de Ruben Östlund.
« Ca a été une aventure aussi collective, une histoire qui l’a été tout autant. On est jamais aussi grands, beaux et forts qu’à plusieurs », a déclaré le réalisateur en recevant son prix.
Encore peu connus, l’acteur d’origine argentine Nahuel Pérez Biscayart (vu dans « Grand central » de Rebecca Zlotowski) et Arnaud Valois crèvent l’écran, aux côtés d’Adèle Haenel, également au casting.
Ni nostalgique, ni documentaire, le film montre un activisme mené bien avant l’ère des réseaux sociaux, mais fait aussi la part belle, dans sa dernière partie, à une bouleversante histoire d’amour entre Sean, malade du sida, et Nathan, qui ne l’est pas.
La bande annonce
Le troisième film du Français Robin Campillo fait le pari du collectif, là où de nombreuses oeuvres sur l’épidémie qui a fait des ravages dans la communauté homosexuelle s’attardent sur des destins individuels. Il est question de la mort évidemment, mais aussi du combat contre l’indifférence, les laboratoires et la maladie.
De l’aventure Act Up, le réalisateur restitue les opérations spectaculaires à coups de jets de poches de faux sang, les débats pour décider des actions à mener, mais il montre aussi le sexe, l’amour, les gay pride et les soirées au son de house music, qui donne son titre au film.
Collaborateur de longue date du cinéaste Laurent Cantet (Palme d’or 2008 avec « Entre les murs »), Robin Campillo s’est entouré pour son film de Philippe Mangeot, ancien président d’Act Up de 1997 à 1999 pour écrire le scénario.
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