Rassemblement gay à Saint-Pétersbourg
Plusieurs dizaines de personnes ont participé samedi dernier à un rassemblement en faveur des droits des homosexuels qui s’est déroulé sans incident, fait rare en Russie où les Gay Prides sont généralement interdites par les autorités ou cibles de violences. Les autorités de la deuxième ville de Russie (nord-ouest) avaient cette fois interdit la tenue d’un défilé mais autorisé un rassemblement dans un parc du centre, auquel ont assisté une soixantaine de personnes.
Avant de se disperser, les participants ont scandé « Non à l’homophobie en Tchétchénie », république conservatrice du Caucase russe où les LGBT sont la cible de persécutions des autorités, selon des associations et des témoignages recueillis par plusieurs médias dont l’AFP après des révélations du journal Novaïa Gazeta. « Notre gouvernement est homophobe. Je suis lesbienne et je suis venue montrer que nous existons« , a expliqué à l’AFP Karina, 25 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. « Il faut se battre avec l’homophobie: on nous tabasse dans les clubs, dans les halls d’immeuble », a renchéri Anna Gavrilova, 30 ans.
L’événement s’est déroulé dans le calme, à part quelques incidents avec des passants insultant les manifestants ou tentant de leur arracher des drapeaux arc-en-ciel.
La Russie, où l’homosexualité était considérée comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999, a adopté en 2013 une loi punissant d’amendes et de peines de prison tout acte de « propagande » homosexuelle auprès des mineurs.
Commentaires récents