Violences contre les Femen : jusqu’à un an avec sursis requis
Le tribunal correctionnel de Paris se projette depuis mercredi cinq ans en arrière, dans une manifestation contre le « mariage pour tous » organisée le 18 novembre 2012 à Paris par l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes. Des peines allant jusqu’à un an avec sursis ont été requises hier soir au procès de huit hommes accusés de « violences en réunion » à l’encontre de militantes des Femen.
Ce procès n’est pas « une instance morale, voire politique », mais celui de « violences en réunion », a déclaré la procureure. Les huit prévenus âgés de 27 à 58 ans, parmi lesquels des militants d’extrême droite, sont jugés pour avoir violenté neuf Femen, ainsi qu’une photographe et l’essayiste Caroline Fourest, en début de manifestation.
Selon la représentante de l’accusation, vidéos et témoignages permettent d’établir que six d’entre eux ont participé à ces violences brèves et intenses: elle a demandé contre eux des peines allant de 1.500 euros d’amende avec sursis, pour un colonel à la retraite, à un an de prison avec sursis pour un militant des Jeunesses nationalistes et pour le plus connu des prévenus, Logan Djian, militant d’extrême droite. Elle a requis la relaxe des deux derniers « au bénéfice du doute ».
Les militantes féministes avaient fait irruption dans le cortège seins nus et arborant des slogans tels que « In Gay we Trust » (« Nous croyons en l’homosexualité ») ou « Fuck Church » (Aux chiottes l’Eglise), actionnant de petits extincteurs remplis de poudre blanche et estampillés « Holy Sperm » (« saint sperme »).
Le jugement sera rendu ce soir ou mis en délibéré.
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