Les IST en recrudescence chez les jeunes belges
Les autorités sanitaires belges sont inquiètes. De moins de 1000 cas (988 précisément) en 2002 en Belgique, l’infection à Chlamydia est passée à plus de 6000 cas (6063 exactement) en 2015, ce qui en fait l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquemment diagnostiquée dans notre pays, le groupe d’âge le plus touché restant les jeunes femmes entre 15 et 29 ans et les jeunes hommes entre 20 et 34 ans.
Derrière l’infection à Chlamydia, aussi appelée blennorragie ou chaude-pisse, la gonorrhée arrive en deuxième position. Le nombre de cas enregistrés est passé de 275 à 1 339 cas en 2015, alors que le nombre de cas de syphilis accuse aussi une hausse continue avec 45 cas enregistrés en 2002 et 906 cas en 2015.
Infection à Chlamydia, gonorrhée, syphilis, Papillomavirus humain, hépatites A, B et C, herpès génital sont autant d’infections sexuellement transmissibles en recrudescence en Belgique, surtout parmi les jeunes âgés de 15 à 30 ans. Raison pour laquelle, l’asbl Sida’SOS, créée en 2009 par des jeunes et pour des jeunes, relance sa campagne de sensibilisation aux IST en Fédération Wallonie-Bruxelles, Depistage.be, que ce soit en distribuant des livrets d’information lors d’actions sur le terrain, via une campagne d’affichage sur les campus universitaires et dans les hautes écoles, spots dans les medias.
Non-traitées, certaines IST peuvent en effet avoir de graves conséquences, comme la stérilité (Chlamydia, gonorrhée, Trichomonas), des maladies cardiovasculaires (VIH/SIDA, syphilis, gonorrhée), des cancers (HPV, VIH/SIDA, Trichomonas, hépatites B et C), des cirrhoses (hépatites B et C), des problèmes neurologiques graves (syphilis), voire la mort pour certaines d’entre elles (VIH/SIDA, hépatites B et C, syphilis). Dépistées à temps, la plupart des IST peuvent pourtant être traitées avec des traitements adaptés.
Commentaires récents