Un prisonnier homosexuel se voit refuser le droit de visiter sans escorte son compagnon Nov14

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Un prisonnier homosexuel se voit refuser le droit de visiter sans escorte son compagnon

La Commission des libérations conditionnelles du Canada a refusé d’accorder à un prisonnier homosexuel condamné pour meurtre le droit de visiter son conjoint sans être sous surveillance. Les deux détenus sont dans des pénitenciers différents, en Saskatchewan.

Âgé de 51 ans, Jean Richer est condamné à perpétuité pour le meurtre au premier degré et l’agression d’une femme en 1990. Il purge sa peine dans des prisons fédérales en Saskatchewan. La Commission des libérations conditionnelles du Canada pense que sa présence non supervisée dans l’établissement de sécurité minimale où est détenu son conjoint créerait un risque injustifié.

La Commission a aussi estimé que Jean Richer n’assume pas sa responsabilité pour les faits qui lui sont reprochés. « Ce qui est encore plus préoccupant » explique le rapport, « c’est que vous avez toujours à développer une stratégie réaliste afin de mitiger le risque que vous représentez ».

Jean Richer a déjà perdu la bataille juridique contre le transfert de son conjoint Leslie Sinobert dans une autre unité, alors qu’ils étaient en relation de longue durée. Il avait alors allégué que le choix de les séparer était basé de l’homophobie et de la discrimination.

En 2013, une juge de la Cour du Banc de la Reine rejeté une demande de Jean Richer et d’un autre prisonnier avec qui il était en relation. Ceux-ci souhaitaient être logés au même endroit. En 2014, la cour d’appel provinciale a unanimement maintenu que les droits de Jean Richer et ceux de Leslie Sinobert n’avaient pas été bafoués quand ils ont été transférés dans des endroits différents.