La prise de cabotegravir permettrait de prévenir la contamination par le VIH
L’injection d’un médicament appelé cabotegravir toutes les huit semaines permet de prévenir la contamination par le virus du sida. Les Instituts américains de santé (NIH) ont communiqué les résultats préliminaires d’un grand essai clinique lancé il y a plus de trois ans dans sept pays dont les États-Unis, le Brésil, la Thaïlande et l’Afrique du Sud.
Les résultats sont très positifs. L’injection d’un médicament appelé cabotegravir toutes les huit semaines permet de prévenir la contamination par le virus du sida. L’efficacité de l’injection est supérieure de 69% à celle du Truvada, pourtant déjà considéré comme un pilier des politiques de prévention, notamment aux États-Unis où au moins 200 000 personnes à risque le prennent, selon le laboratoire Gilead.
Les résultats dévoilés lundi se fondent sur le suivi de plus de 4 500 personnes. « Nous sommes très satisfaits des résultats, non seulement en raison de la forte efficacité du cabotegravir, mais aussi car nous avons démontré la haute efficacité dans une étude qui représente de façon adéquate les populations les plus démesurément frappées par le VIH », a déclaré Kimberly Smith, directrice de la recherche et du développement chez ViiV Healthcare (groupe GSK).
La directrice parlait là des MSM (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) noirs aux États-Unis, les jeunes MSM partout dans le monde et les femmes transgenres.
La moitié des 4 500 personnes a reçu l’injection tous les deux mois du médicament cabotegravir, et l’autre moitié recevait une injection placebo et du Truvada.
Tous les participants étaient donc traités par une méthode ou une autre. 50 participants ont tout de même été contaminés par le VIH dans la période, mais de façon inégale : 12 dans le groupe cabotegravir, et 38 dans le groupe Truvada.
Actuellement, le seul médicament préventif homologué est un comprimé baptisé PrEP, pour prophylaxie pré-exposition, des marques Truvada et Descovy aux États-Unis.
Les personnes n’ayant pas le VIH doivent le prendre tous les jours, et voient leur risque d’être infectées lors de rapports non protégés réduit de 99%, selon les Centres de prévention des maladies américains (CDC). Mais la nécessité de prise quotidienne est considérée comme un obstacle possible, d’où les recherches sur une méthode moins contraignante.
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