SOS Homophobie condamne l’évêque de Bayonne Jan07

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SOS Homophobie condamne l’évêque de Bayonne

SOS Homophobie dénonce les propos de Marc Aillet, l’évêque de Bayonne-Lescar-Oloron, qui, dans une note du 29 décembre sur le site du diocèse, commente la bénédiction des couples homosexuels autorisée par le pape. L’association accuse le prélat de légitimer les «thérapies de conversion».

Dans sa longue note du 29 décembre, l’évêque a affirmé que le texte a été salué «comme une victoire par le monde laïque, et en particulier par les lobbies LGBT», qui «cautionne» les relations homosexuelles, tout en rappelant que l’Eglise tient ces relations comme «intrinsèquement désordonnées». 

Non content de parsemer ses écrits de saillies homophobes, l’ecclésiastique anti-IVG au léger penchant «antivax» termine son analyse du texte papal par quelques conseils pratiques pour les prêtres de son diocèse qui se verraient demander la bénédiction par un couple homosexuel : «Je les invite […] à leur donner […], à condition que ce soit à chaque personne individuellement, en les appelant à la conversion et en les invitant à demander le secours de la grâce que le Seigneur accorde à tous ceux qui le lui demandent pour “conformer leur vie à la Volonté de Dieu”.»

Un passage qui «légitime» les thérapies de conversion, dénonce SOS Homophobie. Entretiens, stages, exorcisme, traitements par électrochocs ou encore injection d’hormones, ces pratiques non scientifiques sont nées dans les années 50 aux Etats-Unis pour changer l’orientation sexuelle de personnes LGBT. Elles peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour les personnes qui les subissent, alerte SOS Homophobie, allant du mal-être à la dépression en passant par l’isolement et pouvant entraîner jusqu’aux tentatives de suicide.

L’association rappelle en outre que ces thérapies de conversion sont interdites depuis le 31 janvier 2022 – sous peine de deux ans d’emprisonnement assortis de 30 000 euros d’amendes. SOS Homophobie insiste également sur le fait qu’il «n’existe pas de “lobby LGBT”, d’«activités homosexuelles» ou de couples «engagés dans des relations homosexuelles».» «Il existe en revanche des personnes qui doivent être respectées et dont l’intégrité et les droits fondamentaux doivent être garantis», conclut l’association.