Benoît XVI démissionne confronté à un lobby gay ?
C’est le quotidien italien Repubblica qui l’affirme à sa Une. Le départ du Pape aurait été motivé après que Benoît XVI ait pris connaissance des résultats de l’enquête ultra-secrète menée au sein de la Curie par une commission de trois cardinaux à la retraite. Ceux-ci avaient été nommés l’an dernier par Benoît XVI après l’éclatement de fuites « Vatileaks ». Un séisme au sein du Vatican qui parle même de lobby gay. Le journal avance un chantage sur certains prélats.
Le porte-parole, le père Federico Lombardi, a réagi en jugeant fantaisistes ou faux plusieurs points de l’article. Il a annoncé qu’il n’y aurait ni « démentis, ni commentaires, ni confirmations » sur les « affirmations et opinions » diffusées par la presse en cette période, et que les trois cardinaux n’accorderaient pas d’interviews. Silence radio !
Dans un article aux accents volontiers sensationnalistes, intitulé « Sexe et carrière, les chantages au Vatican derrière la renonciation de Benoît XVI », Repubblica établit un lien direct entre le rapport des cardinaux Juliàn Herranz, Jozef Tomko et Salvatore De Giorgi et la décision du pape de renoncer. Selon le journal, le cardinal espagnol Herranz aurait évoqué le 9 octobre devant lui le dossier « le plus scabreux », à savoir « un réseau transversal uni par l’orientation sexuelle » et, « pour la première fois, le mot homosexualité était prononcé » dans l’appartement pontifical.
D’après Repubblica, le rapport indiquerait que certains prélats auraient subi « l’influence extérieure » (autrement dit le chantage) de laïcs auxquels ils seraient liés par des liens de « nature mondaine ». Deux jours plus tard, le pape, dans un discours improvisé au ton pessimiste, évoquait sous forme de métaphore « les mauvais poissons » qui sont pêchés dans le filet de l’Eglise, le soir même de l’ouverture de l’Année de la foi.
Le rapport final aurait été remis au pape le 17 décembre par les trois hauts prélats: soit deux tomes de 300 pages, contenant noms et détails de l’affaire « Vatileaks ».
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