La bisexualité se décèle également dans le cerveau
Les recherches scientifiques explorant la biologie des orientations sexuelles intègrent très peu l’homosexualité féminine, mais surtout la bisexualité. Cependant, une étude récente tend à combler ce manque en montrant que les neurosciences peuvent également expliquer la bisexualité.
Cette fameuse étude a été menée par des chercheurs américains et allemands menés par le docteur Adam Safron de la Northwestern University (États-Unis). Concernant les hommes bisexuels, celle-ci démontre que cette bisexualité manifeste une activité cérébrale différente que celles des autres hommes, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels.
Publiée le 1er février dans la revue Scientific Reports, l’étude se base sur des tests pratiqués sur un panel de 26 hommes hétérosexuels, 25 homosexuels et 28 bisexuels. Le nombre peut sembler faible, mais en matière de recherche en neuro-imagerie, ce dernier est loin d’être dérisoire, au contraire. Cependant, ce que l’on nomme le biais de la loi des petits nombres est à considérer et les chercheurs n’oublient pas de l’évoquer en déclarant avoir l’intention de dépasser ces limites dans le futur. Les individus en question étaient âgés de 25 à 50 ans et leurs origines étaient variées, avec tout de même une majorité de Caucasiens (60,76 %).
Dans le cadre de ces travaux, les hommes bisexuels devaient avoir eu dans leur vie au moins deux partenaires sexuels et un partenaire amoureux pendant plus de trois mois bien qu’aucun justificatif n’ait été demandé. Ces derniers ont ainsi été soumis à un questionnaire, tandis que l’évaluation de leur orientation sexuelle a été faite en se basant sur une sorte d’échelle de Kinsey, cette dernière allant de 0 à 6, soit d’exclusivement hétérosexuel à exclusivement homosexuel.
Les résultats stipulent qu’en moyenne, les hétérosexuels se situent à 0,4, les bisexuels à 3,2 tandis que les homosexuels ont été évalués à 5,7. En somme, il s’agit de résultats tout à fait normaux selon les chercheurs.
Le questionnaire était quant à lui relatif au visionnage d’images et de vidéos sexuellement explicites, montrant des femmes et des hommes dans diverses configurations propres à chacune des orientations. L’activité cérébrale des participants a été simultanément surveillée.
L’étude démontre alors que l’activité cérébrale est différente suivant l’orientation sexuelle. Ces divergences ont été observées notamment dans le striatum ventral, une zone connue pour être associée à l’expérience érotique, ainsi qu’à la gratification. Ces recherches n’apprennent rien sur l’hétérosexualité et l’homosexualité, mais viennent confirmer de forts soupçons concernant la bisexualité qui se repère donc tout autant dans le cerveau. Autre observation, les bisexuels auraient toujours un sexe préféré.
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