Canada : faire la promotion de thérapies de conversion pour gays bientôt criminel
Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau entend réaliser une promesse électorale de l’automne dernier. Il a déposé ce lundi au Parlement un projet de loi qui propose un amendement au Code pénal qui interdirait les thérapies de conversion au Canada.
La thérapie de conversion ou la « thérapie réparatrice » est une pratique largement discréditée par les spécialistes de la sexualité et les psychologues canadiens. Elle consiste à essayer de changer l’orientation sexuelle ou l’identité sexuelle d’une personne en lui donnant des conseils, en modifiant son comportement par des punitions ou en lui prescrivant des médicaments, en partant du principe « qu’être gay ou transgenre est anormal et peut se guérir. »
Le projet de loi modifiant le Code pénal ferait en sorte que ceux ayant recours à ces thérapies controversées qui visent à modifier l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression des personnes LGBTQ seraient passibles d’emprisonnement.
En 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la thérapie de conversion constituait une « grave menace pour la santé et le bien-être » des personnes concernées. Les techniques de conversion se sont montrées capables de réduire l’excitation sexuelle déclenchée par des stimuli à contenu homosexuel, mais elles n’ont pas entraîné efficacement une augmentation de la réponse à des stimuli hétérosexuels, et elles n’ont jamais transformé des homosexuels exclusifs en hétérosexuels.
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