Canular homophobe : une plainte de la société de Hanouna classée sans suite
La plainte contre X pour « diffusion de fausses nouvelles », déposée le 30 mai par la société de production de Cyril Hanouna, a été classée sans suite par le parquet de Paris dès le lendemain, a indiqué aujourd’hui à l’AFP une source proche du dossier.
Après la diffusion en mai dans l’émission Touche pas à mon poste d’un canular jugé homophobe, l’association d’aide aux victimes d’homophobie Le Refuge s’était fait l’écho d’une victime qui aurait été chassée de chez elle par ses parents à la suite de la découverte de son homosexualité.
La société de production de Cyril Hanouna H2O avait déposé deux plaintes contre X pour « dénonciation calomnieuse » et « diffusion de fausses nouvelles » et une plainte en diffamation contre le président de l’association. L’avocat de la société Me Stéphane Hasbanian dénonçait des « déclarations contradictoires » et « fantaisistes ».
Aucune enquête n’a été ouverte et la plainte pour « diffusion de fausses nouvelles » a été classée, car « les faits, s’ils sont avérés, ne remplissent pas les conditions de l’article 27 de la loi sur la liberté de la presse, c’est-à-dire ‘avoir troublé la paix publique' », a expliqué la source. Concernant la plainte en diffamation, ce sont des procédures qui peuvent prendre plusieurs mois avant de déboucher sur une éventuelle condamnation. Stéphane Hasbanian avait précisé fin mai qu’il n’y avait « aucune plainte dirigée contre l’association Le Refuge dont l’utilité n’est absolument pas remise en cause par la société de production H20 et Cyril Hanouna, et dont on continuera à soutenir le combat ».
Une troisième plainte contre X pour « dénonciation calomnieuse », avait été déposée au tribunal de grande instance de Montpellier, selon l’avocat. Début juin, le CSA a frappé avec une force inédite l’émission de Cyril Hanouna en la privant de publicité pour trois semaines, pour deux séquences diffusées fin 2016 et qui avaient fait l’objet de plaintes, l’une pour atteinte au respect de la personne humaine et l’autre pour sexisme. Une procédure de sanction est toujours en cours chez le régulateur pour ce canular jugé homophobe, qui a déclenché une avalanche de réactions et pour lequel l’animateur habitué des polémiques s’est excusé.
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