La pratique du chemsex augmente le risque de transmission du VIH
Selon une étude parue dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, les chemsexs, ces substances chimiques qui permettent de réaliser des prouesses sexuelles, augmenteraient considérablement la probabilité de transmission du VIH ainsi que du virus de l’hépatite C.
Cette étude est née d’une série de 306 entretiens dans un centre de dépistage et de prise en charge du Vih. Un tiers des personnes interrogées ont consommé des produits psychoactifs au cours du mois précédent. Mais seulement 16 % affirment l’avoir fait dans le cadre d’un rapport sexuel. Les probabilités qu’un adepte du chemsex soit homosexuel ou bisexuel sont six fois plus élevées.
Que ce soit sous forme de cocaïne, MDMA ou tout autre cannabinoïde de synthèse, les chemsexs peuvent avoir des conséquences néfastes après l’acte sexuel du siècle ou même pendant. Car, selon cette même étude, 4 personnes sur 5 utilisant les chemsexs avouent se relâcher et ne pas prendre de précaution.
A noter, deux initiatives intéressantes. Le Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions (Respadd) a édité un document de 16 pages sur ce thème. L’association AIDES a mis en place une ligne téléphonique d’urgence (01 77 93 97 77) et plusieurs groupes sur les réseaux sociaux. La structure a pour objectif d’assurer un soutien immédiat aux situations d’urgence – surdose, mal être ou exposition à risque. Car les décès liés à la prise de chemsexs ne sont pas rares en France.
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