Genre à la carte : Paris fait un pas vers les trans
Le Conseil de Paris a souhaité mercredi dernier, dans un vœu voté à main levée, instaurer une carte de résidents à Paris sans y imposer de genre masculin ou féminin. Une carte permettant aux personnes trans de choisir leur genre.
Les modalités de ce document ne sont pas encore décidées mais si l’on en croit l’exposé des motifs, la « carte du citoyen de Paris » permettra “le libre choix du genre sans avoir à fournir de justificatif”.
Depuis 1992, les personnes trans peuvent changer d’état civil, mais ce changement est soumis à des conditions très contraignantes : elles doivent en effet prouver qu’elles ont suivi une « hormonothérapie » et changé de sexe « de manière irréversible », ce qui leur impose de fait une stérilisation. Elles doivent par ailleurs fournir au tribunal une expertise psychologique attestant leur « transsexualisme », alors que la France a pourtant sorti le transsexualisme de la liste des maladies mentales en 2010.
A l’étranger, c’est l’Argentine qui est citée comme modèle. Depuis mai 2012, les personnes trans peuvent y déclarer le sexe de leur choix sans passer par un médecin ni par un juge, simplement en formulant une demande au Registre national des personnes. D’autres pays ont instauré des lois similaires, comme le Danemark et les Pays-Bas. L’Inde, le Pakistan, l’Australie, le Népal et l’Allemagne ont quant à eux choisi de reconnaitre un « troisième genre » sur la carte d’identité. Une solution qui n’est pas soutenue par les personnes trans en France, qui craignent que cela n’engendre une stigmatisation.
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