Homophobie : le nombre d’appels de détresse a baissé en 2015
Le Refuge qui a remis hier son rapport d’activité au Sénat a constaté une baisse des appels de détresse des jeunes victimes d’homophobie. L’an dernier, l’association reconnue d’utilité publique a hébergé 194 personnes en moyenne âgées de 21 ans, ce qui représente quelques 22 744 nuitées.
Dans son rapport, Le Refuge fait remarquer que, dans 69% des cas, il s’agissait de jeunes hommes. L’association a accueilli des jeunes femmes (24%) et des personnes trans (7%).
« Ils sont en outre dans une situation de rupture familiale avérée et/ou connaissent des rapports très conflictuels au sein de leur famille », rappelle l’association. « Il s’agit souvent de jeunes de milieux modestes, même si tous les milieux sociaux sont concernés », écrit-elle encore dans son rapport. Certains profils reviennent plus que d’autres : ce sont souvent « des jeunes issus de familles pratiquantes » ou « ayant un parcours d’aide sociale à l’enfance ».
Une petite bonne nouvelle dans ce rapport : le nombre d’appels de détresse est en baisse alors qu’il était en hausse depuis 2013. Cette année, l’association a reçu 1 149 appels (contre 1 802 l’année dernière) sur sa ligne d’urgence. Ce qui représente environ 1 000 heures d’écoute et plus de 50 000 SMS échangés. Mais, malheureusement, le nombre d’appels repartirait en hausse depuis janvier.
Comme en 2014, les jeunes accueillis par l’association étaient dans une situation financière précaire. 74% se trouvaient sans ressource et seuls 9% disposaient d’un emploi, les autres bénéficiant d’aides sociales (RSA, allocations diverses, etc.). À leur sortie du dispositif d’accompagnement, la proportion de jeunes sans ressources tombaient à 46% tandis que la part des personnes ayant trouvé un emploi s’élevait à 24%.
À la fin de leur prise en charge, la « très grande majorité (d’entre eux) échappent à la rue« , note aussi l’association dans son rapport. « Malheureusement, certains ne parviennent pas à complètement s’intégrer au dispositif et le quittent spontanément ou doivent le quitter ».
Source : Le Figaro
ça n’est pas parce que le nombre d’appels diminue que l’homophobie est en baisse.