Deux gènes identifiés liés à l’homosexualité ?
Scientific Reports vient de rendre public une étude réalisée par des chercheurs américains qui auraient identifié deux gènes liés à l’orientation sexuelle, et plus précisément à l’homosexualité. Réalité ou utopie totale ?
Le professeur Alan Sanders du département de neurosciences comportementales de l’université NorthShore, près de Chicago, tient à préciser que lui et son équipe n’ont pas découvert de gènes de l’homosexualité. L’orientation sexuelle résulterait ainsi d’une interaction entre un ensemble de gènes et l’environnement, biologique et culturel. Avec une héritabilité de 30 à 40 %, elle se traduit chez les hommes par une prédisposition forte pour une hétérosexualité ou une homosexualité souvent exclusive.
Voici ce qu’auraient découvert les scientifiques américains. Le premier gène identifié, porté sur le chromosome 13 (SLITRK6), joue sans doute un rôle dans la différenciation sexuelle au sein de l’hypothalamus, une structure profonde du cerveau qui varie en taille selon l’orientation sexuelle.
Le second, présent sur le chromosome 14 (TSHR), code pour un récepteur dans la thyroïde, la glande chargée de sécréter l’hormone thyroïdienne, qu’on soupçonne aussi d’être liée à l’orientation sexuelle via la mère.
Mais beaucoup critique déjà les résultats de cette étude. Est remis en cause : le nombre de personnes testées, « insuffisant pour en établir des vérités ». L’étude américaine s’est basée sur un échantillon de 2 308 hommes d’origine européenne dont 1 231 se déclarant homosexuels.
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