Journée Mondiale de lutte contre le sida
Pour la Journée mondiale de lutte contre le Sida ce lundi, l’ONU Sida a choisi comme thème : « Objectif: zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination, zéro décès dû au Sida ». En France, si le nombre de nouvelles contaminations reste stable, les découvertes de contaminations augmentent chez les plus de 50 ans. Les chiffres annoncent 14% de découvertes en plus chez les homosexuels. On estime qu’environ 150 000 personnes vivent en France avec le virus du sida. Parmi elles, entre 30 000 et 40 000 ignorent leur contamination. « Mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 est possible » estime l’ONU Sida ajoutant : « Mais seulement en comblant l’écart entre les gens qui ont accès aux services de prévention, de traitement, de soins et de soutien concernant le VIH et les gens qui sont laissés pour compte. Combler l’écart signifie renforcer le pouvoir d’action des individus et permettre aux gens, partout dans le monde, d’accéder aux services dont ils ont besoin ».
A l’occasion de cette journée, Aides publie les résultats d’une étude sur la PrEP (Prophylaxie Pré-exposition). Elle révèle que la population gay ne s’oppose pas, bien au contraire, à ce moyen de prévention. Mais comme le rappelle Aides, en France, contrairement à d’autres pays, l’utilisation préventive d’un traitement anti-VIH par des personnes séronégatives n’est pas autorisée. Cette nouvelle stratégie de prévention s’appelle la prophylaxie pré-exposition, autrement dit PrEP, offre la possibilité pour une personne séronégative de suivre untraitement antirétroviral pour éviter une contamination.
Jusqu’à présent, il n’existait pas de données en France sur les caractéristiques (genre, âge, pratiques, etc.) des personnes qui seraient potentiellement intéressées par cette outil et qui, si cela était disponible, auraient l’intention d’en bénéficier dans le cadre d’une offre globale de prévention (accompagnement, dépistages réguliers, conseil).
Les premiers résultats montrent que peu de personnes connaissaient l’outil avant l’enquête : 17,8 % des femmes, 32,50 % des hommes hétérosexuels et 46 % des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) en avaient déjà entendu parler avant de remplir le questionnaire.
En revanche, une forte proportion de personnes sont intéressées par la PrEP : 36,4 % des femmes, 45,8 % des hommes hétéro et 62,1 % des HSH ayant répondu à l’enquête.
Quand on demande aux personnes si elles seraient intéressées par une Prep offerte dans le cadre d’une offre de prévention plus large, on constate que plus de 80 % d’entre-elles, quelle que soit la population, auraient l’intention d’entrer dans ce type de dispositif (même si une partie souhaiterait avoir des informations plus détaillées).
Ces premières analyses indiquent donc que la PrEP intéresse des publics très divers : femmes et hommes hétéros, HSH, travailleurs/euses du sexe…
« La prophylaxie pré-exposition est donc un outil prometteur pour les populations les plus vulnérables au VIH, en conclut Aides. On est loin des représentations ‘classiques’ faisant de la Prep un outil de confort pour faciliter les prises de risque des homosexuels socialement favorisés » souligne Aides.
Source : Aides
Commentaires récents