Kenya : les homosexuels s’en remettent à Dieu avant un jugement historique
Quelques bougies roses, jaunes et mauves passent entre les mains des fidèles, des membres de la communauté gaie et lesbienne et leurs soutiens. À quelques jours d’un jugement historique qui pourrait décriminaliser l’homosexualité au Kenya, ils prient pour une issue favorable.
« Le seigneur est aux commandes », tonne une des responsables homosexuelles avant que ne résonnent les cris des dizaines de convives amassés dimanche dans une petite salle de réunion vieillissante et discrète, dans le centre de la capitale kényane Nairobi : « Victoire ! ».
La Cosmopolitan Affirming Church (CAC) est un des rares endroits où les membres de la communauté gay du Kenya peuvent échapper à l’hostilité de la société, d’ailleurs souvent exprimée depuis les autels religieux. Mais les fidèles de la CAC espèrent qu’un jugement prévu vendredi aidera à l’évolution des mentalités : un tribunal doit se prononcer sur la constitutionnalité de deux lois criminalisant l’homosexualité.
« Lorsque cette loi sera cassée, ce sera comme une immense libération pour nous, comme si un poids était enlevé de nos épaules », soutient le pasteur David Ochara, cofondateur de l’Église en 2013.
Ces lois kényanes datant de l’époque coloniale font écho à celles en vigueur dans 34 autres pays d’Afrique où l’homosexualité est illégale. La peine de mort est même prévue en Mauritanie, au Soudan, dans le nord du Nigeria et certaines parties de la Somalie.
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