La Tunisie dit non à la dépénalisation de l’homosexualité
Dans une interview à France 24, Rached Ghannouchi, le leader du parti islamiste Ennahdha, s’est déclaré contre la dépénalisation de l’homosexualité, en se disant opposé à l’abrogation de l’article 230 du Code pénal. Il suit la position du président tunisien Béji Caïd Essebsi qui s’est dit lui aussi opposé à la dépénalisation de l’homosexualité.
« Pensez-vous que je défende l’homosexualité ? », s’est défendu cette fois le leader islamiste sur France 24. « Je suis contre l’abrogation de la loi, je suis avec le respect des libertés individuelles, ce qu’ils font derrière leur porte… L’Islam dit qu’il ne faut pas espionner ».
Mais Rached Ghannouchi n’a pas uniquement défendu le maintien de l’article criminalisant les pratiques homosexuelles, un article qui autorise par ailleurs les forces de l’ordre et la justice tunisiennes à s’introduire dans la vie privée des individus. Il a également assuré que la loi tunisienne « encourage le mariage et interdit toute relation hors mariage ».
Béji Caïd Essebsi avait désavoué le ministre de la Justice Mohamed Salah Ben Aissa en se disant catégoriquement contre l’abrogation de l’article 230 et en affirmant que cela ne se produira pas. « Les propos du ministre de la Justice n’engagent que sa personne », avait-il dit.
Ces déclarations font suite à une affaire largement relayée par les médias et les réseaux sociaux concernant un jeune homme condamné à un an de prison ferme pour « pratiques homosexuelles », après avoir subi un examen anal.
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