L’Alberta envisage d’interdire les thérapies de conversion
Le gouvernement néo-démocrate de l’Alberta a créé un groupe de travail qui sera responsable de déterminer le meilleur moyen d’interdire les thérapies de conversion. La ministre de la Santé, Sarah Hoffman, a déclaré que cette pratique était dommageable et haineuse. Elle se dit impatiente de mettre en place les recommandations qui seront formulées par le groupe.
Le comité, coprésidé par la députée Nicole Goehring, rencontrera divers intervenants dans les cinq prochains mois, avant de rédiger ses recommandations. Mme Goehring travaillait déjà sur un projet de loi d’initiative parlementaire pour interdire les thérapies de conversion, qui ont été proscrites au Manitoba et en Ontario.
Les thérapies de conversion font référence aux traitements, consultations ou démarches comportementales ayant pour but de changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Le groupe de travail devra consulter des représentants des milieux de la santé et du droit, des dirigeants religieux et la communauté LGBT.
Mme Goehring a affirmé que les recommandations devront être rédigées à la lumière d’une large consultation. « J’ai entendu de la part des Albertains et des dirigeants communautaires que toute interdiction sur les thérapies de conversion devait venir de la communauté, pour ne laisser personne tomber entre les mailles du filet », a-t-elle souligné.
Le chef libéral David Khan a accusé le Nouveau Parti démocratique (NPD) de faire de la petite politique avec cet enjeu, ajoutant qu’il devrait dès maintenant interdire ces pratiques.
Les Albertains seront convoqués aux urnes ce printemps pour des élections générales. En vertu de la loi, la campagne peut être déclenchée à tout moment pourvu que le scrutin ait lieu à la fin du mois de mai. Mme Goehring devait présenter son projet de loi d’initiative parlementaire l’automne dernier, possiblement avec l’appui du gouvernement, mais cela ne s’est jamais concrétisé.
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