L’ambiguïté du Maroc sur l’homosexualité s’accentue
Le Maroc continue à s’enfoncer dans son hypocrisie sur l’homosexualité alors qu’elle la pratique depuis des siècles. La semaine dernière, le chef du gouvernement en personne, Abdelilah Benkirane, s’est exprimé sur le sujet en déclarant que « les citoyens qui souffrent de cette tare devraient se cacher, et que l’homosexualité, en plus d’être « haram, et c’est dans le Coran », ne saurait « être acceptée dans l’espace public ».
Encore hypocritement, incapable d’assumer ses propos, Benkirane a appelé à « ne pas se mêler de la vie privée des gens », tant que « ce qu’ils font reste contenu dans le cadre privé », et a rappelé que « nul n’a le droit de s’imposer en juge, et d’essayer de changer les choses avec la violence ». Des propos logiques puisque l’homosexualité est pratiquée au Maroc même par les plus hauts dignitaires en … privé !
Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, avait invité dernièrement les homosexuels à changer de sexe. Sur les ondes de la radio Chada FM, il a estimé que « si un citoyen a une voix d’un homme et qu’à l’intérieur c’est une femme et qu’il se comporte comme tel, je préfère qu’il change de sexe ».
On attend que Mohammed VI s’exprime sur l’homosexualité … après les nombreuses rumeurs sur son attirance pour les hommes. En 2002, la télévision nationale hollandaise, en se basant sur des publications apparues dans le Soir Belgique, avait annoncé que le nouveau roi du Maroc est homosexuel. Il aurait été vu dans des bars gays de Bruxelles lors de sa période de stage à la Commission européenne. Ou encore cette rumeur selon laquelle, jeune, il aurait effectué des séjours parisiens dans le Marais, déguisé pour ne pas être reconnu. Son homosexualité serait « la connaissance commune » en Europe et des cercles intellectuels marocains, selon Tony Flavel, résident à Marrakech. Ne doit-on pas parler d’ambiguïté ?
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