Les hépatites B et C insuffisamment diagnostiquées aux Etats-Unis
Aux États-Unis, nombre de patients diagnostiqués pour un cancer présentent une infection au virus de l’hépatite B (VHB) ou C (VHC) sans le savoir selon une étude américaine multicentrique publiée dans « JAMA Oncology ». Ce sous-diagnostic peut avoir des répercussions cliniques et entraîner une perte de chance pour les patients.
Les patients américains atteints de cancer ne sont pas systématiquement dépistés pour le VHB, le VHC et le VIH. « Les sociétés savantes ont des positions divergentes sur les modalités, mais s’accordent au moins sur le dépistage du VHB », commente pour « le Quotidien » le Pr Sébastien Dharancy, hépatologue au CHRU de Lille.
En effet, les risques sont plus importants avec le VHB. « Avec la chimiothérapie essentiellement, il existe un risque de réactivation d’une infection occulte au VHB qui peut conduire à des hépatites fulminantes, alerte le Pr Dharancy. Le risque est moindre pour le VHC et le VIH, même si la charge virale va augmenter. »
Au total, 3 051 patients dont un cancer a été récemment diagnostiqué ont été inclus entre août 2013 et février 2017. Les patients ont été dépistés pour les VHB, VHC et VIH. Parmi l’ensemble des patients, 6,5 % présentaient une infection antérieure au VHB, 0,6 % une infection chronique au VHB, 2,4 % une infection au VHC et 1,1 % une infection au VIH. Ces prévalences sont relativement proches de celles retrouvées dans la population américaine.
Source : Le Quotidien du Médecin
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