Les thérapeutes de conversion trouvent refuge en Israël

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En décembre dernier, un groupe de juifs qui pratiquait la thérapie de conversion visant à rendre les gays hétérosexuels a été dissous par le tribunal du New Jersey, aux Etats-Unis. Mais depuis, le groupe a trouvé refuge en Israël où les « demandes » exploseraient.

Ce sont les jeunes hommes juifs orthodoxes qui demanderaient eux-mêmes de pouvoir accéder à la thérapie de conversion « afin qu’ils puissent épouser des femmes et ainsi réduire leurs attirances envers le même sexe ». Enfin ces propos sont ceux des thérapeutes ! En Israël, aucune loi n’interdit ces pratiques alors qu’aux Etats-Unis, en mai dernier, la Cour suprême a interdit la thérapie de conversion des jeunes homosexuels.

En Israël, les « thérapeutes » ne parlent pas de « conversion » mais de « renforcement de l’estime de soi et de la masculinité ». Une manière d’enfoncer le clou ! Ils déclarent que leur travail est mieux accepté qu’aux Etats-Unis.

Les chiffres font froid dans le dos. On estime à une trentaine de psychologues et d’une cinquantaine de thérapeutes qui pratiquent ces thérapies de conversion en Israël. En 2011, l’association israélienne de psychologie était parvenue à la conclusion selon laquelle ces thérapies ne changeaient en rien l’orientation sexuelle (ha oui ?!) et pouvaient même renforcer la haine de soi, entraîner la dépression voire l’automutilation. Mais la même association a refusé une aide de financement pour une étude portant sur l’efficacité (ou l’inefficacité) de ce genre de thérapie.

Des groupes de soutien censés aider les jeunes homosexuels se multiplient à un rythme effrayant en Israël. Selon la presse, une cinquantaine d’hommes gays a participé le mois dernier à un séminaire dans un endroit secret dans le nord du pays.

Pensez-vous que nous devons être prudents face à ces thérapies de conversion en France ? Réagissez dans « Laisser une réponse ».