Orgullo Madrid 2016
Séance de rattrapage, pendant que vous farnientiez comme un lézard ou que vous arpentiez chaudement les dunes, l’actualité ne prenait pas de vacances. Tout l’été, 24GAY.FR était présent. Nous vous proposons de revenir sur quelques infos de juillet et août. Après, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas ! Belle rentrée !
Cette année, Orgullo tombait le même week-end que la marche de Paris, Euro de football oblige. Nous avons fait une petite infidélité et nous avons testé la gay pride de Madrid. Nous n’avons pas été déçu, bien au contraire. Tout est différent.
A commencer, par la taille. C’est comme si vous compariez un concert à l’Olympia et un autre au Stade de France. Orgullo se déroule sur le grand et large paseo del Prado sur environ 3 kilomètres. Imaginez la gay pride parisienne sur les champs avec autant de spectateurs que de participants sur la marche et sur le trottoir. Car à Orgullo, pas un seul centimètre carré n’est laissé libre. On y boit, on y mange et on y danse. Une foule immense et compacte de plus d’un million de personnes (ce qui en fait la plus grande marche d’Europe). Et les organisateurs parlent de 300 000 personnes rien qu’à Chueca (l’équivalent du Marais) depuis le début de la semaine. Paris n’a plus qu’à se rhabiller ! (vu la météo, ce n’est pas difficile !). Ici, le thermomètre est resté au dessus des 35 degrés jusqu’à la fin du défilé vers 22 heures.
A part cette affluence importante, Orgullo ne diffère pas trop de la marche parisienne sur le plan du défilé. Ce sont tout d’abord les associations qui ont ouvert les festivités avec plus ou moins d’animations. Puis, 30 chars (dont des bus impériaux, ça change) se sont succédés avec là aussi des partis politiques (avec le désormais très populaire Podemos) et des établissements (bars, …). Mais la chaleur aidant, l’ambiance était bon enfant avec des tireurs de pistolets à eau à tous les étages des chars. Les espagnols en raffolent !
En revanche, petit bé mol, on m’avait vendu la place Chueca comme le lieu à fréquenter, The place. Or, à part des terrasses de café bondés (où tout le monde vient pour se faire voir), aucune réelle animation. Plutôt un meeting point pour retrouver ses potes. Ça tombe bien la sortie du métro se fait en plein milieu de la place. Mais pas l’ombre d’une scène géante (il faut marcher et aller sur d’autres places).
Enfin, ce week-end, c’est l’Espagne authentique que j’ai retrouvée. Car en improvisant dans les petites rues de Chueca, rien de meilleur qu’un petit déjeuner dans l’un des bars typiques madrilènes. Et surtout ces soirées à siroter les cervezas dans les rues.
On y reviendra car Orgullo marque le début de l’été et c’est toujours bon de se sentir dans ses baskets dans ce genre de manifestation. L’année prochaine, Orgullo accueillera la world Pride 2017. Ça promet !
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