Poutine refuse de rencontrer Elton John

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Suite du feuilleton Poutine-Elton John. Le chanteur britannique, fervent défenseur de la cause gay dans le monde et notamment en Russie, n’a pas pu rencontrer finalement le numéro un du pays.

En concert au Crocus City Hal, Elton John avait fait part de sa demande de voir Poutine. Il espérait surtout rencontrer Vladimir Poutine pour évoquer le sort des homosexuels en Russie, et sensibiliser le président russe à une cause que l’artiste défend depuis longtemps. « Comme certains d’entre vous le savent certainement, j’espère rencontrer le président Poutine durant ce séjour », a-t-il d’ailleurs confié à ses fans durant le concert, histoire de mettre la pression sur le Kremlin.

Mais la rencontre n’a pas eu lieu. Officiellement, Vladimir Poutine n’a pas donné suite en raison d’un « calendrier incompatible ». Cela fait plusieurs mois que le chanteur essaie d’obtenir un rendez-vous avec le chef de l’État russe.

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En septembre 2015, Elton John, ravi, pensait même avoir obtenu un entretien téléphonique avec Poutine. En réalité, le chanteur avait été piégé par deux animateurs populaires de la télévision russe, Vladimir Krasnoy et Alexei Stolyarov, se faisant passer pour le président. L’icône gay avait alors réagi sur les réseaux sociaux : « Les gags sont drôles. L’homophobie ne l’est jamais. J’aime la Russie et mon offre de parler au président Poutine sur les droits des LGBT est encore valable. » Insistant : « Je défendrai toujours ceux qui sont humiliés et discriminés. »

Elton John n’a pas choisi la Russie par hasard. En 1999, l’homosexualité était encore considérée comme un crime et une maladie mentale dans le pays. En 2013, une loi interdisant la propagande homosexuelle a été adoptée par le Parlement russe, la Douma. En plus des lois qui stigmatisent les couples de même sexe, le discours politique s’est également durci envers les homosexuels. En 2014, lors des JO de Sotchi, Vladimir Poutine avait affirmé que les gays et les lesbiennes devaient « laisser nos enfants tranquilles ».

La situation des LGBT en Russie n’est pas donc pas prête de s’améliorer. Et cela semble convenir à l’opinion : selon l’institut de sondage Vtsiom, 54 % des Russes sont favorables à la répression anti-gay.