Prison avec sursis au procès des violences contre des Femen
Sept des huit hommes jugés à Paris pour des violences contre des militantes des Femen lors d’une manifestation de catholiques opposés au mariage homosexuel en 2012 ont été condamnés ce soir à des peines allant jusqu’à un an de prison avec sursis.
Le tribunal correctionnel, après avoir « pris le soin de revoir l’intégralité des vidéos » de la scène au cours de son délibéré, a estimé que sept d’entre eux ont participé à ces violences, brèves et confuses. L’un des prévenus, dont le parquet avait requis la relaxe au bénéfice du doute, a été condamné à un mois avec sursis. Un ancien colonel de l’armée, un membre du service d’ordre de l’institut Civitas, organisateur de la manifestation, et le militant d’extrême droite Logan Djian, le plus connu des huit prévenus, ont été condamnés à deux mois avec sursis. Deux autres prévenus ont été condamnés à six mois avec sursis et le responsable du cortège des Jeunesses nationalistes dans la manifestation a été condamné à un an avec sursis et 800 euros d’amende. Un dernier prévenu a été relaxé.
Les parties civiles recevront chacune plusieurs centaines d’euros de dommages et intérêts de la part de ceux condamnés pour les avoir agressées. Ces hommes, âgés de 27 à 58 ans, étaient jugés depuis mercredi.
Le 18 novembre 2012, neuf militantes du mouvement ukrainien, suivies par l’essayiste Caroline Fourest et une photographe, s’étaient invitées torses nus à une manifestation organisée à Paris par l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes, au début de la vague de contestation contre la loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels. Elles avaient été violemment frappées et pourchassées par des manifestants. Les prévenus avaient été identifiés par le croisement des témoignages des victimes et des images de la manifestation. Seul l’un d’eux a reconnu, et regretté, avoir frappé Caroline Fourest. Tous les autres ont nié avoir porté des coups.
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