Sida : les homos toujours aussi exposés
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’Institut de veille sanitaire publie dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) les résultats de quatre études consacrées à quatre populations particulièrement exposées au risque d’infection par le virus du sida (VIH) en France: les homosexuels masculins, les prostituées, les toxicomanes et les habitants des départements français d’Amérique (DFA), Guadeloupe, Martinique et Guyane. Les dernières nouvelles ne sont guère réjouissantes car les rapports sexuels entre hommes sont en France le seul mode de contamination qui ne diminue pas depuis 2003. L’incidence (la survenue de nouveaux cas) est 200 fois plus élevée que chez les hétérosexuels français, précisent l’Institut.
Ensuite, l’analyse de l’Enquête presse gay et lesbiennes (EPGL) réalisée en 2011 grâce au concours de plus de 10.000 homosexuels volontaires et anonymes montre que plus d’un homosexuel masculin sur trois déclarait avoir eu au moins un partenaire occasionnel masculin au cours des douze derniers mois. Ceux qui se savaient séropositifs (17 % de l’échantillon) affichaient aussi un grand nombre de partenaires sexuels (au moins vingt dans l’année pour la moitié d’entre eux), mais une majorité d’entre eux (86 %) étaient sous traitement antirétroviral et avaient une charge virale indétectable, ce qui réduit leur risque d’être contaminants. Néanmoins, près d’un quart d’entre eux avaient eu au moins un rapport anal sans aucune pratique de réduction de risque (préservatifs ou autres). C’était aussi le cas de 16 % des répondants séronégatifs de l’enquête.
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