Sida-ONU : les populations les plus vulnérables écartées

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L’ONU a adopté mercredi une déclaration politique pour mettre fin à l’épidémie du Sida d’ici 2030. Vaste chantier ! Mais Le texte est jugé insuffisant par de nombreuses ONG : elles estiment qu’il ne prend pas assez en compte les populations les plus vulnérables au VIH, notamment en Afrique.

Autre point négatif : 2 ONG camerounaises pro-LGBT se sont ainsi vues interdire l’accès sous la pression du Cameroun et de l’Organisation de la coopération islamique, mais aussi de la Russie et de l’Egypte.

« Régression en termes de priorités, priorité pour tout ce qui est prévention, accès aux soins et même en terme de financement. Parce que si on est plus prioritaire, ça veut dire que les populations pour lesquelles nous travaillons n’auront plus ou alors très peu accès au financement pour pouvoir éradiquer le virus d’ici 2030 », peste Yves Yomb coordinateur de l’association Africa gay contre le Sida.

La Russie, l’Egypte, l’Arabie saoudite ou l’Iran, qui répriment l’homosexualité, ont reproché à la déclaration de concentrer l’attention sur ces populations à risque. Ces pays ont fait valoir leur souveraineté nationale en matière de santé publique ou des « valeurs religieuses et morales ».

Les ONG pointent également la stérilité des débats. « On est très surpris de voir ce qui arrive, on est très choqué », explique Serge Douamong Yotta. Le membre du Réseau affirmative action à Yaoundé précise qu’il ne pouvait « pas imaginer » que le débat porterait « sur des questions de cibles ».

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La ministre française de la Santé Marisol Touraine (photo) a déploré que la déclaration sur le sida adoptée mercredi par les pays de l’ONU ne mette pas davantage l’accent sur les populations les plus exposées à la contamination. « La France regrette que nous n’ayons pas été en mesure de prendre pleinement en compte les populations clés dans notre déclaration publique », a-t-elle souligné dans un discours devant la conférence sur le sida réunie à New York.