Singapour : la justice favorable pour la première fois à un cas de GPA
C’est une première à Singapour, la justice autorise l’adoption d’un enfant né d’une gestation pour autrui. Les magistrats mettent en avant l’intérêt de l’enfant pour justifier cette décision inédite dans ce petit pays d’Asie du Sud Est.
C’est un petit garçon dont l’histoire va peut-être créer un précédent. Il y a 5 ans, son père, homosexuel, fait appel à une mère porteuse, mais pas à Singapour où cette pratique est interdite. Il se rend aux Etats-Unis, où, pour emprunter le corps de la femme qui va porter son fils, il débourse 175 000 euros. La naissance se passe bien. Jusqu’ici, pas de problème.
Le casse-tête commence quand ils retournent à Singapour. Le père a la nationalité singapourienne, mais cet enfant, né en Pennsylvanie, est américain, et rien ne prouve qu’ils ont un lien de parenté. Comment faire ? Le requérant demande l’adoption qui permettrait de remettre les compteurs à zéro et de valider pour de bon la filiation.
Requête rejetée en première instance, mais validée ce lundi matin par les trois juges de la Cour suprême. Les magistrats ont dû trancher : respecter la loi singapourienne qui interdit purement et simplement l’homosexualité ou régulariser cette gestation pour autrui, au nom de la stabilité de la vie de ce petit garçon.
Ils ont choisi la deuxième option en prenant soin de préciser qu’il s’agit d’un cas particulier et non d’une règle générale. Mais, en matière de mœurs, une brèche vient de s’ouvrir dans le conservatisme prôné par les autorités de Singapour.
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