Bond des MST chez les jeunes américains
Le nombre de cas de maladies sexuellement transmissibles a atteint un niveau sans précédent aux États-Unis en 2015, selon les autorités sanitaires fédérales, qui déplorent une forte réduction des budgets de prévention et de soins.
Les cas de syphilis ont enregistré la plus forte progression de 2014 à 2015 avec 19%, suivi par la gonorrhée, 12,8% et la chlamydia 5,9%, précisent les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Cette dernière infection a touché le plus grand nombre d’Américains avec plus de 1,5 million de personnes affectées, suivi par la gonorrhée, avec près de 400 000 cas.
La syphilis est loin derrière avec 23 872 cas d’infection aux stades les plus avancés. «Nous avons atteint un moment critique dans notre pays», a estimé le Dr Jonathan Mermin, directeur du Centre national du VIH/Sida, de l’hépatite virale et des maladies vénériennes aux CDC.
«La fréquence des maladies vénériennes augmente et un grand nombre de systèmes de prévention et de soins dans le pays a été réduit», a-t-il déploré, insistant sur la nécessité «d’une mobilisation pour reconstruire et étendre ses services médicaux sans quoi les coûts humains et économiques vont continuer à s’alourdir».
Ces dernières années, dans plus de la moitié des Etats les programmes de prévention et de traitements des maladies vénériennes ont subi des réductions budgétaires entraînant la fermeture de plus de vingt cliniques en une seule année, a précisé le Dr Mermin.
Il a rappelé que l’infection à Chlamydia, la gonorrhée et la syphilis — qui sont curables avec des antibiotiques — coûtent près de 16 milliards par an aux États-Unis.
Les jeunes, les hommes homosexuels et bisexuels sont les groupes les plus à risque. Les Américains de 15 à 24 ans comptent pour près des deux-tiers des cas d’infection à chlamydia et la moitié des cas de gonorrhée. Les hommes homosexuels représentent la vaste majorité des nouveaux cas de gonorrhée et de syphilis.
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