Un riz transgénique pour ralentir l’évolution du VIH
On aura tout entendu. Dans une récente étude publiée dans la revue PNAS, des chercheurs hispano-britannico-américains démontrent qu’un riz modifié génétiquement pouvait, in vitro, produire des molécules anti-VIH. Des molécules suffisamment actives pour bloquer l’infection de cellules humaines par le virus du Sida.
« Les plantes offrent une plate-forme de fabrication alternative peu coûteuse et évolutive qui peut produire plusieurs composants à la fois » font remarquer les auteurs de l’étude, « les plantes céréalières telles que le riz » bénéficient d’un « statut GRAS » (Generally Recognized as Safe, c’est-à-dire que leur innocuité est reconnue par les autorités) permettant leur utilisation en économisant la purification des molécules qu’elles produisent. Elles offrent ainsi « une plateforme peu coûteuse pour la production de mélanges microbicides, avec l’avantage supplémentaire que les graines sèches peuvent être stockées indéfiniment dans des conditions ambiantes », selon les chercheurs.
Des résultats jugés « intéressants, mais surévalués » par Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, spécialiste de l’épidémiologie du VIH et membre de l’Académie des Sciences. « Ce type de recherche est nécessaire à la lutte contre le Sida, c’est comme ça qu’on va y arriver », concède cette chercheuse. « Néanmoins ce sont encore des résultats très préliminaires ».
(avec agences et Sciences et Avenir)
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