L’étrange fermeture de la Villa Rouge à Montpellier
Après vingt ans d’existence, la célèbre boîte gay La Villa Rouge de Montpellier a fermé ses portes le week-end dernier. Les raisons de cette fermeture ne sont pas très claires bien que les parties concernées s’en défendent et apportent chacune sa version.
Depuis 1998, le club crée par Aimé Teissier va vite devenir un lieu incontournable des soirées de fin de semaine à Montpellier et dans sa région. Homos, hétéros, étudiants, quinquagénaires, dansent chaque week-end sur une musique électro. La Villa Rouge avec son dance-floor et sa backroom où les hétéros aiment s’y perdre devient l’une des plus grandes boîtes gays de France.
En mars 2016, le créateur, Aimé Tessier, décède brutalement. Et, surprise, les repreneurs, à peine un peu plus d’un an après, annoncent par un simple message sur FaceBook la fermeture définitive du club sans apporter d’explications précises.
Voici le message :
« C’est une relation d’amour qui nous lie avec la Villa Rouge, expliquent les gérants. Il y a un an lorsque nous avons repris cette discothèque, il s’agissait pour nous de diversifier nos activités de production. Nous avons très vite compris que cet établissement allait devenir bien plus qu’un simple club, mais notre maison (…) Elle va nous manquer. Vous allez nous manquer. Merci pour tout ce que vous avez fait pour ce club. »
Les rumeurs en même temps que les messages de tristesses déferlent alors sur les réseaux sociaux. Certains évoquent des problèmes financiers, d’autres une « désaffection des clients qui n’auraient pas adhéré au nouveau concept ».
Contacté par 20 Minutes, le directeur de la Villa Rouge, John Bertrand, a nié tout problème financier indiquant que : « Le club était plein. C’est juste une question de priorité, d’envie d’autre chose, tout simplement. » Difficile à croire.
Les propriétaires, les deux fils du fondateur, qui avaient cédé en gérance le club auraient été eux-mêmes surpris par cette fermeture. A ne plus rien comprendre ! Ils seraient en froid avec le gérant du club et échangeraient avec lui par avocats interposés. L’un des fils aurait déclaré que ce même gérant ne payait plus les loyers depuis cinq mois.
La célèbre enseigne rouge de la route de Palavas-les-Flots s’est définitivement éteinte.
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