Les vendeurs d’Abercrombie trop beaux !
Abercrombie & Fitch serait accusée d’embaucher des vendeurs sexys. C’est du moins ce que lui reproche le Défenseur des droits, Dominique Baudis. Ce dernier a décidé d’enquêter sur les pratiques de recrutement de la marque américaine qui parlent de mannequins et non de postes de vendeurs. Et il n’est pas rare que certains déambulent torse nu dans les allées de son magasin des Champs-Elysées ouvert en 2011.
Dans sa décision d’auto-saisine, le Défenseur déclare que la société semble « fonder ses pratiques de recrutement sur des critères discriminatoires et notamment l’apparence physique ». Dominique Baudis rappelle par ailleurs des propos du PDG de la société Mike Jeffries, remontant à 2006 dans lequel il revendiquait le fait de recruter « des gens beaux » parce qu’ils attirent « d’autres gens beaux ». « Nous ne voulons nous adresser à personne d’autre. Beaucoup de gens n’ont rien à faire dans nos vêtements », ajoutait-il.
Suite à cette auto-saisine, le Défenseur va lancer une instruction officielle et réclamer à l’enseigne, déjà contactée, d’expliquer ses pratiques de recrutement. Il espère pouvoir statuer avant la fin de l’année.
Le groupe, connu notamment pour ses sweat-shirts siglés, a déjà été poursuivi pour discrimination aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Il y a une dizaine d’années, il avait notamment accepté de payer 50 millions de dollars à un collectif américain d’employés et de personnes issues de minorités ethniques qui affirmaient avoir été dissuadées par l’entreprise de poser leur candidature. En 2009, il avait été condamné à indemniser une vendeuse britannique ayant une prothèse à un bras, qui s’était vue interdire le contact avec les clients car elle ne respectait pas le code vestimentaire.
En 2011, la chaîne avait aussi fait parler d’elle en proposant de payer un participant à une émission de télé-réalité américaine (« Bienvenue à Jersey Shore ») pour qu’il arrête de porter les vêtements de la marque, les pérégrinations, souvent alcoolisées, dudit personnage surnommé « The Situation » (L’embrouille), nuisant à son image, expliquait le groupe.
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