Adoption : soupçon de discrimination envers des couples gay Sep26

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Adoption : soupçon de discrimination envers des couples gay

La justice avait annoncé en juin dernier l’ouverture de deux enquêtes pour discrimination au détriment de couples homosexuels, dans l’attribution d’adoptions, l’une en Seine-Maritime, l’autre en Meurthe-et-Moselle. Le parquet de Nancy avait dit avoir ouvert une procédure le 17 mai contre le président du Conseil de famille des pupilles de l’État de Meurthe-et-Moselle.

À l’appui de la plainte à l’origine de la procédure en Meurthe-et-Moselle, « il était prétendu que les demandes d’adoption formées par les couples homosexuels seraient systématiquement rejetées », selon le procureur de la République de Nancy, François Pérain.

Ce sont les propos du président de du Conseil de famille des pupilles de l’État qui avaient suscité une vive polémique. Ces déclarations de Jean-Marie Muller avaient été confiées à l’Agence France Presse (AFP) lors d’un entretien. « On n’a rien contre les couples de même sexe, mais tant qu’on aura des couples jeunes, stables, avec un père et une mère, on les privilégie », avait répondu M. Muller, interrogé par l‘AFP sur l’accès des couples homosexuels à l’adoption.

Dans un communiqué publié ce mardi 25 septembre 2018, le président PS du département de Meurthe-et-Moselle dont dépend le Conseil de famille a fait une annonce importante dans cette affaire. « M. Muller, président du Conseil de famille, est un acteur important de la protection de l’enfance en Meurthe-et-Moselle. Son rôle dans l’association Tremplin, et l’accompagnement des jeunes adultes anciens pupilles de l’État et de l’aide sociale à l’enfance en témoigne », explique Mathieu Klein. » J’ai cependant eu l’occasion de réagir fermement à ses déclarations en matière d’homoparentalité dès le mois de mai 2018. Celles-ci indiquaient sa volonté de privilégier les couples hétérosexuels en matière d’adoption. »

« Je l’ai invité à mettre fin à son mandat et en ai avisé M. le préfet », selon le président du département. Il affirme aussi dans son communiqué que le président du Conseil de famille a répété ses propos, ce lundi, en confirmant sa position qui avait fait scandale au printemps dernier.