Christine Boutin quitte (presque) la politique !
Christine Boutin, 73 ans, ancienne candidate à la présidentielle et pasionaria de la droite conservatrice et catholique, met fin à ses quarante ans de vie politique. Elle a annoncé, samedi 21 octobre, qu’elle allait démissionner de son mandat de conseillère départementale des Yvelines. Vérité ou mensonge ? Le bar le Cox a organisé ce dimanche soir un pot de départ de Boubou via FaceBook.
Christine Boutin s’était fait connaître à l’Assemblée nationale en 1998 lors du débat sur le pacs, dont elle avait incarné l’opposition, parfois avec une Bible à la main. Elle s’était aussi engagée résolument contre le mariage homosexuel. Elle « regrette » en revanche que ses paroles aient « blessé des gens dans le débat sur le mariage homosexuel ».
Boutin avait été condamnée en novembre 2016 pour « provocation publique à la haine ou à la violence », après avoir dit en 2014 que « l’homosexualité est une abomination ».
Dans un entretien au magazine Charles paru en avril 2014 sous le titre « Je suis une pécheresse », Christine Boutin affirmait: « L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné ».
« Ce que l’on entend dans vos propos, c’est que les homosexuels sont une abomination », avait résumé le procureur, indiquant que le parquet avait reçu 500 plaintes de particuliers outrés après sa déclaration. L’avocat de l’ex-ministre avait plaidé la relaxe, estimant que sa cliente était jugée pour « une opinion ». « Votre décision aura des conséquences énormes sur la liberté d’expression. Si vous suivez les réquisitions du procureur, alors il faut saisir la Bible! », avait-il lancé.
Christine Boutin victime d’un malaise après avoir reçu du gaz lacrymogène lors d’une manifestation en mars 2013
En première instance, l’ancienne présidente du Parti chrétien-démocrate avait écopé de 5000 euros d’amende pour provocation à la haine. L’ancienne ministre a toujours assumé cette phrase polémique. Interrogée sur Canal+ en février dernier, Christine Boutin avait invoqué la « liberté d’expression » pour justifier l’emploi ce terme.
Mais attention, pour celle qui fut candidate à l’Elysée en 2002, le retrait de la politique active ne signifie « pas la fin de [son] intérêt pour la politique ». « Je n’abandonne pas mon rôle d’influence », a-t-elle assuré. Bref, nous n’avons pas fini de l’entendre.
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