Edouard Philippe s’était abstenu pour le mariage gay

Edouard Philippe, le nouveau premier ministre, n’a jamais caché ses positions sur les questions LGBT. Le député maire LR du Havre s’était fait remarqué en rejoignant les abstentionnistes lors du vote sur le mariage pour tous. Mais il s’était opposé à la PMA et à la GPA. En contradiction avec les promesses de campagne du président Macron.

Le 12 février 2013, le député de Seine-Maritime n’avait pas souhaité se prononcer sur le projet de loi instituant le mariage homosexuel en France et avait rejoint le camp des abstentionnistes aux côtés d’autres figures des «Républicains» comme Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire. En commission, il s’était notamment interrogé sur les écueils juridiques que poserait la mesure à l’Etat civil.

« Soyons clairs : nous pensons qu’un enfant peut être élevé, et bien élevé, par un couple homosexuel », explique Edouard Philippe dans une tribune. Le député UMP n’était pas opposé au mariage gay, ni à l’adoption par des couples de même sexe. En revanche, le nouveau premier ministre ne cachait pas son opposition à la PMA et la GPA, alors qu’Emmanuel Macron s’est engagé pendant sa campagne à ouvrir la PMA aux couples de femmes. Edouard Philippe avait même publié une tribune commune avec Nathalie Kosciusko-Morizet dans laquelle il s’opposait à la PMA et la GPA.

Dans son programme, Emmanuel Macron s’est dit favorable à l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, mais il souhaite attendre l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), «afin d’assurer dans la société un vrai débat, pacifié et argumenté».

En tant que maire (du Havre), Edouard Philippe s’était exprimé en 2012 sur l’homophobie à l’occasion des dix ans de Gayviking : « Il ne m’a pas été rapporté de faits de violences homophobes délictueux. Je pourrai me contenter de cette réponse, mais les problèmes d’homophobie ne se résument évidemment pas aux actes violents et les plus visibles. L’homophobie, ce sont aussi des mots blessants, des rejets, des regards de travers. Il nous appartient, à nous élus, mais aussi à l’ensemble des Havrais de créer un contexte de liberté et de respect pour que notre ville soit la plus agréable possible pour toutes et tous. » rapporte le webmagazine qui précise que le maire s’était inquiété de l’absence d’associations LGBT dans sa ville.