60 homosexuels arrêtés en Egypte

Le nombre d’homosexuels arrêtés en Egypte ne cesse d’augmenter jour après jour. Depuis l’organisation d’un concert de rock le mois dernier durant lequel certains membres du public avaient déployé le drapeau de la communauté LGBT, plus de soixante personnes homosexuelles ont été arrêtées. 20 personnes ont été condamnées à des peines de six mois de prison et quatre autres à trois ans.

Le bilan est lourd. La police a procédé à des raids nocturnes et a eu recours aux messageries en ligne pour les piéger. En outre, plusieurs établissements de la communauté LGBT ont été fermés.

On dénombre de nombreux passages à tabac et autres mauvais traitements. Des activistes des droits de l’homme ont également dénoncé l’application d’examens anaux forcés par les forces de l’ordre.

« Un tel ciblage de la communauté homosexuelle n’avait jamais eu lieu depuis 2001», a déclaré Doaa Mostafa, avocat des droits de l’homme.

De nombreux mouvements internationaux de défense des droits de l’homme dénoncent depuis un certain temps l’attitude du gouvernement égyptien exigeant la fin de la répression. Les Nations Unies ont qualifié ces raids antihomosexuels en Égypte ainsi que les violences semblables en Azerbaïdjan et en Indonésie de violations du droit international.

L’homosexualité n’est pas illégale en Egypte, mais les autorités s’en prennent à cette communauté en s’appuyant sur une loi antiprostitution des années 60 qui condamne la débauche, comportement considéré propre à l’homosexualité par les tribunaux.