Une étude sur les discriminations anti LGBT dans la fonction publique

Quelques jours après la journée mondiale contre l’homophobie, une étude a été remise au secrétaire d’Etat auprès ministre de l’action et des comptes publics, Olivier Dussopt, sur les risques de discrimination anti-lgbt dans la fonction publique. Une première.

L’étude menée par Yannick L’Horty, professeur d’économie, et Pascale Petit, économiste, a permis de comparer la fonction publique et le privé et comment étaient vécues les discriminations si elles existaient.

3 265 candidatures fictives ont été adressées entre septembre 2017 et mars 2018 en réponse à 653 offres d’emploi dans les trois fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière) et dans le privé, pour des postes de responsable administratif et d’aide-soignante. Pour évoquer l’orientation sexuelle, les cv comportaient une participation aux Gay Games.

L’étude révèle des « différences de traitement » à l’encontre du candidat « suggérant son orientation sexuelle » avec un nombre de réponses positives « plus faible » et un « temps de réponse plus élevé ». Mais elle ne met pour autant « pas en évidence de discrimination à l’embauche significative » si l’on se concentre sur les réponses positives.

L’accès à un entretien d’embauche est « globalement comparable » pour le candidat de référence et celui suggérant son homosexualité, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme.