13% des homosexuels français s’inventent un partenaire au travail

S’inventer une vie, une petite amie fictive, ou un conjoint imaginaire est une option choisie par 13% des homosexuels français au travail ; 39% préfèrent entretenir le flou sur le genre de leur partenaire. Pour éviter les questions gênantes, on peut aussi dire qu’on est célibataire. C’est le résultat d’une étude publiée la semaine dernière par The Boston Consulting Group (BCG), réalisée auprès d’étudiants et de jeunes professionnels LGBT, en France, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Thomas Delano, co-auteur de l’étude, explique que « Souvent, à la machine à café, il peut y avoir les petites blagues, du type ‘ça, ce n’est pas un travail de tapette‘, tout comme on peut avoir des remarques misogynes, c’est du même niveau. Et aujourd’hui, si ces gens-là pensent que c’est risqué, c’est aussi à cause de cette atmosphère-là », estime-t-il.

Autre conclusion de cette étude : certains secteurs sont plus gay-friendly que d’autres. 61% des gays et des lesbiennes qui ont fait leur coming-out au travail sont dans les secteurs du luxe et de la consommation, 58% sont dans les médias et la culture.

En revanche, dans l’industrie ou la finance, le coming-out est plus difficile : parmi ceux qui assument au travail, 44% travaillent dans l’industrie, 35% seulement travaillent dans le monde de la finance. Mais on peut quand même se réjouir : selon la même étude, en 2015, un sondé sur deux pensait que révéler son homosexualité pouvait lui nuire au travail, contre un sur trois aujourd’hui.

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