Le Japon reconnaît son premier couple adoptif homosexuel

La ville d’Osaka a reconnu son premier couple de parents adoptifs composé de deux personnes du même sexe. Une première dans un pays où l’adoption n’est pas interdite aux couples gays et lesbiens mais difficilement accessible.

Osaka ouvre de nouvelles perspectives pour l’adoption par des couples homosexuels au Japon. Mercredi, le gouvernement de la troisième plus grande ville du pays a officiellement reconnu un couple composé de deux hommes comme parents adoptifs d’un adolescent. La garde de ce dernier leur a été confiée en février dernier. Une première selon le ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être social, dont les représentants ont indiqué qu’il n’y avait « aucun précédent » en la matière.

Traditionnellement, les membres de la communauté LGBT qui souhaitent adopter au Japon le font en tant qu’individus: la garde d’un enfant est confiée à deux personnes sans que leur statut de couple ne soit pris en compte dans cette décision. Cette fois-ci, le gouvernement d’Osaka a accédé à la requête d’un trentenaire et d’un quadragénaire après avoir déterminé que les deux requérants ont compris leurs obligations de parents et ont bel et bien les moyens financiers pour élever un enfant.

Si certains gouvernements locaux reconnaissent déjà plusieurs formes de « partenariats entre personnes de même sexe », et s’il n’existe aucune disposition légale dans le droit japonais excluant les couples de même sexe d’être des parents adoptifs, le principe d’adoption par des couples gays et lesbiens continue de susciter la défiance.

Après avoir entamé ses démarches d’adoption en décembre 2015, les « nouveaux papas d’Osaka » ont notamment dû suivre une formation, des examens médicaux et des… conférences.

« Je suis heureux de devenir parent adoptif (et être reconnu) en tant que couple, et pas seulement en tant qu’individu adoptant », a déclaré le plus ancien des deux hommes au Japan Times. Non sans ajouter que le garçon dont ils ont la garde aurait désormais « une vie plus sereine ».