La descente aux enfers d’un Français détenu en Turquie Avr12

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La descente aux enfers d’un Français détenu en Turquie

Fabien Azoulay, un Français de 43 ans, est détenu depuis 2017 en Turquie, condamné en appel à plus de 16 ans de prison pour possession de produits illégaux. Alors que ses avocats et sa famille peinent à obtenir son transfèrement en France, ils en ont appelé à Emmanuel Macron dans une lettre rendue publique jeudi dernier. Mais l’Elysée a refusé tout commentaire, précise franceinfo. 

Propriétaire d’un Spa à New York, Fabien Azoulay s’est rendu en 2017 en Turquie pour se faire poser des implants capillaires. Son séjour ne devait durer que quelques jours. Arrivé dans sa chambre d’hôtel à Istanbul, il commande par internet du GBL, un produit excitant souvent détourné en stimulant sexuel, notamment dans la communauté gay. Seulement, ce produit est interdit dans le pays. Et si Fabien Azoulay soutient qu’il n’était pas au courant de cette interdiction, sa bonne foi ne suffira pas.

Il est interpellé dès la réception de ses produits par la police turque. « Lorsque ce produit a été livré il a été accueilli par la police turque qui l’a arrêté », raconte son avocat, François Zimeray, à BFMTV. Jugé en première instance en 2018 pour consommation et trafic de drogue, il écope d’une première peine de 20 ans de prison, ramenée à 16 ans et 18 mois de prison en appel. 

« Il a été victime de sévices, de tortures, de harcèlement moral. Il a exprimé à plusieurs reprises qu’on a essayé de le convertir, qu’on le forçait à prier cinq fois par jour. Il ne sait pas comment réagir, en plus il ne parlait pas la langue. Il a subi des violences parce qu’il est juif, parce qu’il est gay », estime David Benaym, ami de Fabien Azoulay et auteur d’une pétition réclamant son transfèrement en France. Sa famille et ses proches peuvent difficilement aller le voir. Et son quotidien est un calvaire selon ses défenseurs, notamment en raison de son orientation sexuelle et de sa confession juive.