La Gay pride de Madrid dédiée aux militants LGBT historiques Juil07

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La Gay pride de Madrid dédiée aux militants LGBT historiques

La Marche des fiertés de Madrid a réuni samedi 400 000 personnes. Elle était dédiée aux militants LGBT historiques.

« Histoire, lutte et mémoire ! » est le slogan de la marche de cette année dans la capitale espagnole, au mouvement LGBT (lesbien, gay, bi, trans) particulièrement actif. Elle commémore le cinquantième anniversaire des émeutes de Stonewall à New York, mobilisation fondatrice du mouvement pour les droits des homosexuels en 1969.

L’Espagne vivait à l’époque sous la dictature «nationale-catholique» de Franco, qui réprimait durement les homosexuels. L’homosexualité a été dépénalisée trois ans après sa mort, en 1978, puis l’Espagne est devenue en quelques décennies un des pays les plus ouverts du monde en la matière, autorisant dès 2005 le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe.

« J’ai 53 ans et j’ai souffert. Mais ceux de 63 ans ont souffert davantage, et ceux de 73 ans encore plus, et je veux qu’on reconnaisse ces gens, qu’on les aide », a affirmé Manuel Carmona, grand drapeau arc-en-ciel en main, qui participe à la marche depuis 30 ans.

Le défilé est aussi le premier depuis l’irruption dans les urnes du parti d’extrême droite Vox, pour qui la Marche des fiertés est «une imposition idéologique» de quelques-uns, et qui a proposé de lui retirer les subventions publiques et la déplacer dans un parc loin du centre de la capitale.

«Ils ne veulent pas se rendre compte que quand nous parlons des droits LGBT, nous parlons des droits humains», a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur du gouvernement socialiste, Fernando Grande-Marlaska, lui-même gay et participant à la marche.

Vox dispose d’une minorité de blocage au conseil municipal de Madrid et au parlement régional, ce qui lui donne un pouvoir de négociation vis-à-vis des conservateurs du Parti populaire. «Personne ne va faire quoi que ce soit contre nous, parce qu’ils ne pourront pas. Ca déplace des masses !», croit Manuela Carmona.