Le dépistage des MST menacé en Seine-Saint-Denis

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Incroyable mais vrai. L’arrêt du versement d’une subvention annuelle de 1,4 millions d’euros fait courir «un problème de santé publique», alertent le département et l’association Médecins du Monde. La Seine-Saint-Denis n’aura bientôt plus les moyens de dépister efficacement la tuberculose et les maladies sexuellement transmissibles (MST).

Dans l’un des départements les plus pauvres de France où se concentrent les populations précaires à risque, la suppression de financements «indispensables» met en danger le réseau de dépistage du département, a affimé mardi le président du conseil général Stéphane Troussel, lors d’une visite dans un centre de Médecins du Monde à Saint-Denis.

Dès janvier 2015, la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) cessera de verser une subvention de 1,4 millions d’euros au département. Cet argent, qui représente 15% du budget santé du département, permet de mener des actions de santé en matière de vaccination et de dépistage de la tuberculose, des IST (infections sexuellement transmissibles) et de certains cancers.

Si l’État ne pallie pas cette suppression, 7 centres de dépistage pourraient fermer. Le 93 est le seul département français où la tuberculose n’a pas reculé entre 2000 et 2010, touchant environ 31 personnes pour 100.000 habitants chaque année, soit quatre fois la moyenne nationale, selon l’Institut national de veille sanitaire. Les MST y font également plus de dégâts qu’ailleurs.