Le gérant de l’ex-Glove accusé de torture sur un homme âgé

On ne l’apprend qu’aujourd’hui. Le gérant du Glove, l’ancien sex club parisien de la rue Charlot mis en liquidation judiciaire, est accusé avec deux autres complices d’avoir séquestré et torturé en février dernier un marchand d’art âgé de 73 ans. Et les faits sont surréalistes ! Après l’avoir frappé et violé, les 3 hommes lui auraient fait croire qu’ils lui injectaient le virus du sida.

Les faits remontent au 21 février. Peu avant 20 heures, les 3 hommes font irruption dans la galerie que possède ce marchand d’art du IXe arrondissement parisien. L’un des trois est connu de la victime, gérant d’un bar gay du IIIe arrondissement en liquidation judiciaire depuis plusieurs mois, « et serait en conflit avec lui », a expliqué un enquêteur, confirmant une information du Parisien. Les trois hommes vont alors faire vivre une nuit de calvaire au septuagénaire.

« Il va être frappé, roué de coups, brûlé avec des cigarettes, ils vont aussi lui enfoncer des aiguilles sous les ongles », énumère cet enquêteur. Ces tortionnaires vont également lui faire des injections à différents endroits du corps, y compris au niveau des testicules, « en lui faisant croire qu’ils sont en train de lui inoculer le virus du sida », a assuré cette source. Ils vont également tenter de le violer tout en filmant et en prenant des photos de ces sévices, dont l’une avec « une tête de veau posée sur lui », selon la source. Au bout de près de cinq heures de torture, le marchand d’art leur signe une reconnaissance de dettes de 360.000 euros, et les trois hommes repartent en volant également des objets de valeur et près de 3.000 euros en liquide.

Une semaine après cette nuit de sévices, le marchand d’art retrouve des photos de son calvaire affichées sur sa galerie. Quelques jours plus tard, le 19 mars, les enquêteurs du 1er district de la police judiciaire parisienne, saisis de l’affaire, interpellent à Paris le commanditaire présumé de cette soirée, le gérant du bar gay, ainsi que l’un de ses complices. Le troisième est arrêté le 26 mars. Agés de 24, 44 et 45 ans, ils ont été mis en examen pour agression en réunion avec une ITT égale ou supérieure à dix jours. Le commanditaire présumé a été écroué à la prison de Fresnes, et ses deux complices ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.