Le mariage gay légalisé dans 28 pays Juin13

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Le mariage gay légalisé dans 28 pays

En Équateur, la Cour constitutionnelle a approuvé mercredi le mariage homosexuel, faisant jurisprudence dans un pays où la Constitution établit le mariage comme l’union entre un homme et une femme.

En Amérique latine, quatre pays permettaient déjà de telles unions : l’Argentine depuis juillet 2010, l’Uruguay, le Brésil et enfin la Colombie depuis 2016. La ville de Mexico avait été, dès 2007, la première en Amérique latine à autoriser les unions civiles entre personnes du même sexe, avant de légaliser le mariage en 2009, devenu progressivement autorisé dans la moitié des 32 États mexicains. Au Chili, seule une forme d’union civile homosexuelle est reconnue. 

Au Costa Rica, la Cour suprême a déclaré l’interdiction du mariage homosexuel inconstitutionnelle en août 2018 et a demandé au Parlement, où siègent nombre de chrétiens évangéliques conservateurs, de modifier la loi dans les 18 mois.

Cuba, devant le rejet d’une partie de la population et des Églises catholique et évangéliques, a renoncé à inscrire le mariage gay dans sa nouvelle Constitution adoptée en février, laissant d’ici deux ans le Code de la famille, qui sera soumis à référendum, l’inclure ou non.

Le Canada avait été le premier pays du continent américain à légaliser le mariage homosexuel, dès juin 2005. Aux États-Unis, il faudra attendre juin 2015 pour que la Cour suprême légalise le mariage gay dans tout le pays, alors que 14 États sur 50 l’interdisaient. 

En mars, le tout premier mariage homosexuel de l’histoire des États-Unis (1971) a été officiellement validé au terme d’une bataille judiciaire de près d’un demi-siècle. À l’époque, un fonctionnaire de l’État civil du Minnesota ne s’était pas rendu compte que les deux conjoints étaient du même sexe.

Les Pays-Bas sont, en avril 2001, le tout premier pays à légaliser le mariage homosexuel. Depuis, 15 pays européens leur ont emboîté le pas : Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal, Islande, Danemark, France, Royaume-Uni (sauf l’Irlande du Nord qui n’accepte que le «partenariat civil»), Luxembourg, Irlande, Finlande, Malte, Allemagne et, dernier en date, l’Autriche qui a ouvert le mariage aux couples homosexuels cette année, suite à une décision de la Cour constitutionnelle.

En République tchèque, le gouvernement soutient un projet de loi légalisant le mariage gay, sans que l’on sache encore s’il sera adopté.

Dans plusieurs pays, le mariage avait été précédé par l’union civile – qui accorde moins de droits -, le pionnier ayant été le Danemark en 1989. L’union civile reste le seul statut autorisé pour les couples homosexuels en Hongrie, République tchèque, Croatie, Grèce, Chypre, Suisse et Italie. Les Slovènes, qui reconnaissent une union civile, ont rejeté en 2015 par référendum le mariage gay.

L’Estonie est devenue en octobre 2014 la première république ex-soviétique à accorder l’union civile aux homosexuels.

En Roumanie, où le mariage gai n’est pas autorisé, un référendum visant à graver l’interdiction dans la Constitution a été invalidé en octobre 2018, en raison d’une forte abstention.

À Taïwan, le Parlement a légalisé en mai le mariage entre personnes de même sexe, deux ans après une décision historique en ce sens de la Cour constitutionnelle. 

Au Moyen-Orient, très répressif, Israël constitue une timide exception. Sans être illégal, le mariage gay n’y est pas possible, faute d’institution habilitée à le prononcer, mais est reconnu quand il a été contracté à l’étranger. 

En Océanie, la Nouvelle-Zélande a légalisé le mariage homosexuel en 2013. L’Australie n’a autorisé de telles unions qu’en décembre 2017, par un vote du Parlement. 

Une exception en Afrique. Sur un continent africain où une trentaine de pays interdisent l’homosexualité, l’Afrique du Sud se démarque, ayant légalisé depuis 2006 le mariage gay. 

(avec agences)