Le Refuge obtient l’agrément de l’Éducation nationale

Nouvelle étape importante pour le Refuge. L’association de lutte contre l’homophobie et la transphobie vient de recevoir du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Benoît Hamon la notification de l’agrément national des associations éducatives complémentaires de l’enseignement public. Cet agrément, obtenu après deux ans de procédure, va permettre au Refuge d’étendre ses actions de sensibilisation à l’homosexualité et à l’homophobie auprès des lycéens. Une bonne nouvelle pour l’association après des années de procédures. Rappelons tout de même qu’en novembre 2012, le ministère avait refusé à l’association l’octroi de l’agrément national des associations éducatives complémentaires de l’enseignement public. Un an plus tard, le tribunal administratif avait annulé cette décision et en janvier 2014, le ministre avait fait appel de ce jugement, avant que le ministre Benoît Hamon n’annonce en mai le désistement de son ministère. Et surtout une réponse à ses détracteurs et à ceux (médias Lgbt en particulier) qui boudaient ses actions !

Depuis 2010, Le Refuge intervient dans des lycées d’enseignement général et professionnel du Languedoc-Roussillon, plus récemment en PACA et en région parisienne. En 2013, l’association a sensibilisé plus de 1500 élèves aux problématiques de l’homosexualité et de l’homophobie, dont 1127 dans le Sud de la France. Avec cet agrément national, le Refuge souhaite idéalement doubler ses interventions en 2014-2015, en mettant l’accent d’une part sur les établissements situés dans les quartiers prioritaires, d‘autre part sur l’information du personnel éducatif et des encadrants.

« Nos séances sont indispensables témoigne Nicolas Noguier, président du Refuge, car les préjugés et les stéréotypes sur l’homosexualité et la transsexualité sont très ancrés chez une majorité de lycéens. » Les interventions du Refuge visent avant tout à déconstruire les idées reçues, à amener les jeunes à réfléchir sur l’origine des comportements homophobes et à développer une réflexion personnelle sur leurs conséquences. De fait, en 2013, 87% des lycéens du Languedoc-Roussillon qui ont assisté à ces échanges les ont jugés utiles.

Source : Le Refuge