Le sultan de Brunei dit ne pas vouloir imposer la peine de mort pour les homosexuels Mai06

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Le sultan de Brunei dit ne pas vouloir imposer la peine de mort pour les homosexuels

Fortement critiqué ces dernières semaines, le sultan de Brunei a affirmé dimanche qu’il étendra le moratoire sur la peine capitale aux condamnations à mort en cas d’homosexualité et d’adultère instaurées dans le cadre de la charia.

Le sultan de Brunei, Hassanal Bolkiah, a voulu apaiser les critiques dimanche en s’exprimant publiquement pour la première fois sur la nouvelle législation d’inspiration islamique depuis son entrée en vigueur en avril. Il a déclaré dimanche que le moratoire sur la peine capitale s’appliquerait aussi pour les condamnations à mort par lapidation en cas d’homosexualité et d’adultère, dont l’instauration dans le cadre de la charia a suscité l’indignation internationale.

Dans un discours télévisé avant le début du mois de jeûne musulman de ramadan, le sultan a déclaré: « Je suis conscient qu’il y a beaucoup de questions et de mauvaises perceptions à propos de la mise en place » du nouveau code pénal. « Comme il est évident depuis plus de deux décennies, nous avons pratiqué un moratoire de fait sur l’exécution de la peine capitale pour les affaires jugées dans le cadre du code civil », a-t-il poursuivi. « Cela s’appliquera aussi aux affaires jugées dans le cadre (du nouveau code pénal islamique). »

Le nouveau code, qui prévoit aussi l’amputation d’une main ou d’un pied pour les voleurs dans ce petit pays de l’île de Bornéo, a déclenché la réprobation de personnalités comme l’acteur George Clooney, de l’ONU, d’ONG et de nombreux gouvernements. Brunei, à la population majoritairement musulmane, dispose d’un double système judiciaire, avec d’une part des tribunaux civils et de l’autre des tribunaux islamiques, qui traitent notamment d’affaires de mariage et d’héritage.