Mariage gay : incertitude au Sénat

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Après le vote par les députés, le projet de loi sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels sera examiné au Sénat à partir du 18 mars. Un rebondissement n’est pas à exclure. En effet, au Sénat, la majorité absolue dont dispose la gauche est modeste – 6 sièges seulement – et le PS a besoin du concours des communistes, des écologistes et des radicaux de gauche pour faire adopter un texte. Or, un ou deux sénateurs d’outre-mer apparentés au groupe PS ou au groupe PC pourraient être tentés de s’abstenir.

Déjà, le 30 janvier dernier, à l’Assemblée, lors du vote sur la motion référendaire défendue par l’UMP, Bruno Nestor Azérot, député autonomiste de la Martinique (apparenté PC) s’était abstenu. Jean-Philippe Nilor, député indépendantiste de Martinique (apparenté PC), avait même voté pour l’appel au référendum préconisé par la droite.

Autre problème : le projet de loi ne séduit pas tous les sénateurs radicaux de gauche. Certains d’entre eux bénéficient des voix des grands électeurs UMP qui choisissent ainsi de barrer la route au PS là où la droite ne peut l’emporter. Ces sénateurs radicaux de gauche pourraient donc hésiter à mécontenter l’aile droite de leur électorat. A contrario, le gouvernement peut espérer que quelques sénateurs de droite s’abstiennent ou votent même en faveur du projet de loi.

Mais, heureusement, un rejet surprise n’empêcherait pas l’application de la loi puisque c’est l’Assemblée qui a le dernier mot. Mais cela prendra plus de temps que prévu. Wait and see !