Mariage gay : et dans les autres pays ?

Le mariage homosexuel, célébré depuis cinq ans en France, est aujourd’hui reconnu dans près d’une trentaine de pays, dont seize en Europe. Le point.

En Europe :

Les Pays-Bas sont, en avril 2001, le tout premier pays à légaliser le mariage homosexuel. Depuis, quinze pays européens leur ont emboîté le pas : Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal, Islande, Danemark, France, Royaume-Uni (sauf l’Irlande du Nord qui n’accepte que le « partenariat civil »), Luxembourg, Irlande, Finlande, Malte, Allemagne et enfin l’Autriche qui doit ouvrir le mariage aux couples homosexuels au plus tard en 2019, suite à une décision de la Cour constitutionnelle.

Dans plusieurs de ces pays, le mariage avait été précédé par l’union civile homosexuelle -qui accorde moins de droits-, le pionnier ayant été le Danemark en 1989. L’union civile reste le seul statut autorisé pour les couples homosexuels en Hongrie, République tchèque, Croatie, Grèce, Chypre, Suisse et Italie.

Les Slovènes, qui reconnaissent une union civile, ont rejeté en 2015 par référendum le mariage gay. L’Estonie est devenue en octobre 2014 la première république ex-soviétique à accorder l’union civile aux homosexuels.

Plusieurs pays d’Europe de l’Ouest autorisent également l’adoption conjointe par les couples de même sexe, dans le cadre du mariage ou de l’union civile : Pays-Bas (dès 2001), Danemark, Suède, Espagne, Belgique, France, Royaume-Uni, Allemagne. D’autres, comme la Finlande et la Slovénie, autorisent les homosexuels à adopter uniquement les enfants de leur conjoint.

En progression dans les Amériques :

Le Canada a légalisé le mariage homosexuel dès juin 2005. Les adoptions y sont également autorisées. Aux Etats-Unis, il faut attendre juin 2015 pour que la Cour suprême légalise le mariage gay dans tout le pays alors que 14 Etats sur 50 l’interdisaient. Le dernier Etat à autoriser l’adoption l’a fait en 2016.

En Amérique latine, quatre pays permettent de telles unions : l’Argentine depuis juillet 2010, l’Uruguay, le Brésil et enfin la Colombie en 2016. Les adoptions y sont partout autorisées. Au Chili, qui comme le Costa-Rica reconnaît une forme d’union, un projet de loi autorisant le mariage et l’adoption a été déposé fin août 2017. La ville de Mexico avait été, dès 2007, la première en Amérique latine à autoriser les unions civiles entre personnes du même sexe, avant de légaliser le mariage en 2009. Près de la moitié des 32 Etats mexicains ont suivi depuis.

A contre-courant, à Haïti, le Sénat a voté en août 2017 une proposition de loi interdisant le mariage gay et la promotion de l’homosexualité, texte qui doit encore passer devant les députés.

Des exceptions en Afrique et en Asie :

Sur un continent africain où une trentaine de pays interdisent l’homosexualité, l’Afrique du Sud se démarque, ayant légalisé depuis 2006 mariage gay et adoption.

Au Moyen-Orient, très répressif, Israël constitue une timide exception. Sans être illégal, le mariage gay n’y est pas possible, faute d’institution habilitée à le prononcer, mais est reconnu quand il a été contracté à l’étranger. Les couples de même sexe ont le droit d’adopter mais se heurtent à l’ambiguïté de la loi, que le gouvernement s’est engagé mi-septembre à modifier.

A Taïwan, la Cour constitutionnelle a rendu en mai 2017 un arrêt historique en faveur du mariage gay, qui va permettre à l’île de devenir, dans les deux ans, le premier territoire asiatique à légaliser les unions entre personnes du même sexe.

La Nouvelle-Zélande a légalisé le mariage homosexuel en 2013 ainsi que les adoptions, alors que l’Australie a autorisé de telles unions qu’en décembre 2017, par un vote du Parlement. Les adoptions homoparentales sont également autorisées.