Mobilisation historique en Argentine contre les propos du président Milei sur le genre et l’homosexualité Fév02

Mots-clés

Articles en relation

Partager

Mobilisation historique en Argentine contre les propos du président Milei sur le genre et l’homosexualité

Des centaines de milliers de manifestants ont envahi les rues de plus de 150 villes argentines et de nombreuses capitales étrangères ce week-end. Cette mobilisation massive faisait suite aux déclarations polémiques du président ultralibéral Javier Milei lors du Forum de Davos. Le chef de l’État argentin avait associé l’idéologie de genre et l’homosexualité à la pédophilie, provoquant une vague d’indignation.

Une réaction massive et spontanée

Dès l’annonce de ces propos, les collectifs LGBT+ et les associations de défense des droits humains ont appelé à une mobilisation nationale et internationale. Les rues de Buenos Aires, notamment aux abords du Congrès argentin, ont été submergées par une foule multicolore brandissant des pancartes aux slogans percutants : « L’amour dans les rues, la haine au placard », « Moins de droite, plus de droit ».

Les manifestants ont dénoncé une rhétorique dangereuse et discriminatoire, perçue comme une tentative de légitimer les violences et discriminations à l’encontre des minorités.

Un contexte social sous tension

L’élection de Javier Milei à la présidence avait déjà suscité de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits sociaux et des minorités. Son discours très critique envers les mouvements féministes et LGBT+ s’inscrit dans une politique plus large de remise en cause des acquis progressistes obtenus ces dernières années en Argentine.

Face à cette vague de contestation, le gouvernement reste pour l’instant inflexible, affirmant que les propos du président ont été mal interprétés. Cependant, la mobilisation de ce week-end révèle une forte opposition citoyenne et laisse entrevoir une intensification des tensions politiques et sociales dans les mois à venir.